Idées Européistes

Publié le par Les L3 d'histoire de poitiers

Prises de notes Idées Européistes 1919-1945

La notion d’Européiste consiste à promouvoir l’idée de l’Europe. On pourrait dire aujourd’hui des pro-européens.

Cette idée européenne que l’on a vu cheminer au cours du siècle rebondit après la grande guerre de 14-18. Elle rebondit dans des cercles qui sont toujours des cercles d’intellectuels, il n’y a donc pas de changements, mais cette fois, se sont les politiques qui s’emparent du sujet.

C’est donc la der des der qui a permis une conscientisation de l’idée Européenne pour éviter une nouvelle guerre. Cette guerre peut être qualifiée de " guerre civile européenne ", le pacifisme sera donc l’armature des pro-européens. Pour éviter le déclin de l’Europe, il faut donc qu’il y est une unité de l’Europe, seuls les Etats-Unis et le Japon sont sortis gagnant de cette hécatombe. La plupart du temps les européistes seront donc des pacifistes, car le pacifisme est la grande idée de l’entre deux guerres. Pacifistes et Européistes iront donc de pairs (à 90%). Cette guerre aura forcé les hommes politiques par le lobby des anciens combattants à tâcher de fonder une Europe de la paix.

 I Une première génération d’Européistes motivés pas des objectifs différents.

  1. Le développement d’un conscience Européenne dans les cercles d’intellectuels.
  2. Ces intellectuels sont traumatisés par l’hécatombe qu’ils viennent de vivre et par le sentiment de déclin du continent. Ce courant a pris un nom, ce courant s’appelle " l’europessimisme ". Le grand poète français à avoir représenté ce courant, c’est Paul Valéry, qui use de la formule " Nous autres, civilisations, savons maintenant, que nous sommes mortels. ". Cet europessimisme n’est pas seulement partagé par les intellectuels, il y a les démographes. Leur chef de file Albert Demangeon qui écrit six mois après la signature du traité de Versailles (28/06/1919), Le déclin de l’Europe.

    Ce constat est aussi vrai en Allemagne et en Autriche. S.Szweig en Autriche, T.Mann en Allemagne, tirent le bilan terrible de la guerre.

    Mais ils cherchent aussi des solutions, pour eux, il s’agit de la paix, de la réconciliation de la France et de l’Allemagne. La détente entre les deux grands sera le noyau dur d’une Europe sur les nationalismes triomphants. Des revues vont se concentrer sur cet objectif, la première en 1923, le temps sont difficiles entre les deux pays, les fameuses " réparations ", l’occupation de la Rhür… Des intellectuels de gauche créaient donc Europe, une revue fondée par Romain Roland et Jules Romain. Le but est de favoriser la réconciliation Franco-allemande, mais pour ne pas que les deux pays se retrouvent en face à face il faut noyer la réconciliation au sein d’une Europe unie. Le premier article s’appelle la Patrie Européenne, on critique la notion de patrie pour aller au-delà, se sentir européen plus que français ou allemand. L’Europe deviendra donc un carrefour des intellectuels européens, les frères Mann sont ainsi signataires d’article. Du côté français, on trouve aussi bien des littéraires que des scientifiques. A partir des années trente, la revue s’engagera auprès des communistes pour devenir des compagnons de route.

    La deuxième revue est lancée en 1918 et s’appelle Europe Nouvelle. Elle n’atteint une audience qu’avec l’accession de Louise Weiss, en 1920, femme agrégée d’histoire qui deviendra la première présidente de la commission européenne. Elle quittera la rédaction en 1934 pour combattre le fascisme. D’un faible tirage (20000 ex), la revue va soutenir les politiques et notamment Aristide Briand (ministre des affaires étrangères de 1925 à 1932), elle soutient la réconciliation entre la France et l’Allemagne, en liant Gustav Stresemann, homologue allemand de Briand. Mais la revue est conscience de son faible lectorat, elle vulgarise sa formule en ouvrant une autre revue, La Nouvelle Ecole de la Paix, et ce à Paris, Marseille et Toulouse. Weiss veut toucher les futurs enseignants, les jeunes, au sein des écoles normales, en offrant des bourses en échange de dissertation sur le thème des Bienfaits de l’Europe.

    Troisième revue, la revue des Vivants, celle de la génération du feu, est créée en1927 par le radical H. de Jouvenel. Il y a aussi des concours, notamment, en 1929, la recherche du meilleur projet de fédération Européenne, une réalisation virtuelle, de l’Europe. Tout cela aboutit à des échanges importants entre les intellectuels des deux pays, permettant une meilleure connaissance du terrain.

    Mais les milieux les plus efficaces restent les milieux d’affaires.

  3. Les milieux les plus efficaces, les milieux d’affaire.
  4. deviendra donc un carrefour des intellectuels européens, les frères Mann sont ainsi signataires d’article. Du côté français, on trouve aussi bien des littéraires que des scientifiques. A partir des années trente, la revue s’engagera auprès des communistes pour devenir des

     

    deviendra donc un carrefour des intellectuels européens, les frères Mann sont ainsi signataires d’article. Du côté français, on trouve aussi bien des littéraires que des scientifiques. A partir des années trente, la revue s’engagera auprès des communistes pour devenir des

     

    Leur but, développer le libéralisme économique, seul modèle à même selon eux de sauver l’Europe. Fin des droits de douane, fin du protectionnisme, à des fins de prospérité face notamment aux Etats-Unis. Cette idée, neuve, est celle d’un Grand Marché Unique Européen. Ces idées débouchent sur des propositions concrètes, mais cela reste des initiatives privées. Elles émanent donc d’industriels, par exemple en 1926, un Luxembourgeois, Emile Mayrisch à la tête de L’ARBED, promeut l’idée d’un rassemblement des sidérurgies européennes, le cartel de l’acier. Plusieurs pays européens travailleront main dans la main pour définir les productions et leur prix : Allemagne, France, Belgique, Luxembourg. D’autres cartels verront ensuite le jour (chimie, potasse…). En 1927, le cartel de l’acier règlement la sidérurgie des quatre pays concernés. Cet homme est également un mécène des initiatives d’intellectuels européens, en 1926 il créait le Comité Franco-Allemand d’Information et de Documentation. Le but, montrer que cette collaboration fonctionne. Nous sommes en présence de l’ancêtre de la CECA de Schuman et de Monnet.

    Dans ces milieux d’affaires, des associations, des groupes des pressions se sont montés dès 1925. " UDE ", union douanière européenne, qui rassemblait d’éminentes personnalités du patronat, du monde des affaires, militant pour l’organisation d’une Conférence Mondiale du Commerce. Pour ces milieux d’affaire, l’Europe commencera par l’économie, le politique suivra… L’UDE est le mouvement le plus influent en faveur de l’unité économique entre les pays. En France, on planche énormément, sur l’architecture européenne, l’unité économique tout en associant les politiques, sous le contrôle d’un président d’honneur, qui sera Aristide Briand. Mais il s’agit là surtout des technocrates. Ils fondent aussi l’Europe de Demain, la revue des industriels.

  5. La voie politique ? L’action du comte Richard de Coudenhove-Kalergi

C’est un produit de l’aristocratie Austro-hongroise. Il va créer l’union de l’Europe Paneuropéenne. Il s’agit du premier vrai mouvement politique en faveur de l’union européenne. En 1923, il créait le mouvement Paneurope, c’est un livre, il y a aussi une association et une revue Paneuropa. Trois buts primordiaux lui sont assignés. Lutter contre l’effondrement économique de l’Europe, pour lui il vient de sa division, il faut donc s’unir. Lutter contre l’antagonisme séculaire de la France et de l’Allemagne pour éviter un nouveau conflit. Il définit la nouvelle forme de l’Europe, elle doit se faire selon un modèle confédéral.

Comment faire passer le message ? Par ses écrit, ses associations ? Il faut toucher par la propagande les élites politiques de chacun des pays concernés, une section de l’association est donc créée dans tous les pays européens, permettant de réunir dans des dîners tout le gratin pro-européen, les socialistes avec Blum, Herriot pour les radicaux, Paul Valéry, Claudel, Jules Romain pour les intellectuels. Mais le mouvement ne prend qu’en France, en Autriche et en Allemagne. Mais il y a des réticences en France, le quai d’Orsay est réservé, ils craignent l’Anschluss, ils craignent une hégémonie Allemande sur l’Europe. Le comte choisi aussi Briand comme président d’honneur de son mouvement. Dans son architecture, Coudenhove exclu formellement la présence de la Grande-Bretagne, car elle regarde plus le Commonwealth et l’autre côté de l’Atlantique. De même, l’URSS ne peut pas s’intégrer à une initiative européenne.


II La portée de l’action des mouvements européistes.

Les mouvements d’actions dépendent de leur prise en compte par les politiques

  1. Les relais Politiques.

Ils fonctionnent à deux échelles. L’échelon national, Aristide Briand et Gustav Stresemann et leur prix Nobel de la paix. L’échelon international, la SDN, lieu de fermentation de l’idée européenne. Créée en 1919, son siège et à Genève, sur une idée Franco-Américaine, Wilson qui a repris une idée de Léon Bourgeois dans son Pour une Société des Nations. Mais sur 56 états inscrits, 26 sont européens avec une hégémonie commune de la France et de la Grande Bretagne. N’appartiennent pas à la SDN les vaincus, l’Allemagne, jusqu’en 1926 (grâce à Briand et Stresemann) " arrière les fusils, arrières les canons place à la paix ". Les Etats-Unis et l’URSS n’en font pas partie. Les fonctions dirigeantes sont donc partagées entre Français et Anglais. Jean Monnet devient Secrétaire Général adjoint jusqu’en 1923. au sein de la SDN se forme un milieu cosmopolite d’où émergera un milieu européiste lors de la réunion annuelle de la SDN. Toutes les élites se donnent rendez-vous à Genève, c’est la création des fonctionnaires internationaux qui travail de manière commune.

Tous ces hommes on pour but s’assurer la paix, la sécurité collective et de faire disparaître le contentieux franco-allemand. La première étape fut l’entrée de l’Allemagne en 1926. En 1928, le pacte Briand-Kellog visant à mettre la guerre hors la loi. En 1927, dans le domaine économique, la conférence économique mondiale demande l’abaissement des barrières douanières pour favoriser les échanges européens.

Si l’on veut tenter un bilan, toutes ses idées vont être synthétisées lors du grand discours de Briand à la SDN en 1929, avec les Etats-Unis d’Europe. Il faut d’arrêter une seconde sur la périodisation des choses. Se sont les années 20 qui ont été les plus favorables à la genèse des idées européennes, surtout entre 1925 et 1929, le contexte international favorisant cette dernière. Fin de la guerre froide franco allemande, fin du problème des réparations, plans Dawes en 1924 et Young en 1929 tentent de trouver une solution au problème des réparations. Ceci était nécessaire pour rétablir de bonnes relations entre la France et l’Allemagne permettant son entrée sur un siège permanant à la SDN. Un livre emblématique paraît en 1929, c’est celui de Gaston Rioux, s’Unir ou mourir.


2) le projet « Union Européenne » d’Aristide Briand.

Il est incarné par le discours que fait Aristide Briand le 5 septembre 1929, à Genève devant l’assemblée des nations dans une atmosphère solennelle, ce discours est la synthèse de tous les discours précédents. Aristide Briand y est en tant que ministre des affaires étrangères. Le premier temps de ce discours est un rappel, rappel dans le temps des initiatives précédentes. Il se présente devant la tribune comme un propagandiste de l’idée européenne. Il se situe dans l’héritage des idées contemporaines. Dans un deuxième temps, il explicite ce qu’il entend par un « lien fédéral » Je pense qu’entre des peuples qui sont géographiquement groupés comme les peuples d’Europe il doit exister une sorte de lien fédéral. Il propose d’unir les peuples sous la forme d’une fédération, la formule de  « lien fédéral » est cependant extrêmement ambiguë, veut-il une Europe fédérale ou une Europe Confédérale, il entretient l’ambiguïté pour le public en mêlant des termes affectifs et des termes juridiques.  L’association agira surtout dans le domaine économique, il ne parle pas encore d’union politique pour ne pas heurter les sensibilités des pays touchés.
Il brouille volontairement les cartes pour éviter d’essuyer le refus catégorique des nations européennes. Ce discours est accueilli favorablement par les nations que décident de créer des structures de coopérations pour s’entretenir du projet. La seconde étape est celle de la réflexion commune : le « banquet de l’Europe » le 9 septembre 1929, quelques jours plus tard. Tous les peuples européens, représentés par des délégués, il y a 27 pays représentés, presque comme aujourd’hui. Il vante les mérites de l’économie avant de placer le politique en demandant à l’assemblée de critiquer et d’amender ces propositions. En France, un mémorandum est organisé pour étudier l’organisation d’un régime d’union fédérale en Europe. AU fur et à mesure du temps, la vision de Briand change. Il change les termes de sa priorité, en 1929, c’est l’économie, mais maintenant, le politique prend le pas et change les données du problème. Mais le krach de Wall Street remet en cause les projets d’unité européenne. La troisième étape sera la publication du mémorandum, le 17 mai 1930. le mémorandum formulé par le gouvernement français est envoyé aux 26 autres gouvernements représentés et une copie à la SDN, cette dernière approuve et autorise la poursuite des réflexions sur l’unité. Les services d’Aristide Briand, le Quai d’Orsay avec Alexis Léger (sec gal), sont à l’origine du texte. Dans le préambule, on explique les raisons, les motivations  du mémorandum. Première raison, la paix, la raison sécuritaire. Deuxième justification, elle est destinée à la SDN, l’Europe se fera au sein de la SDN et par contre celle-ci. Il s’agira d’une structure européenne au sien de la structure internationale. Troisième raison, il y aura égalité des droits entre états, entre les peuples. En six mois, la primauté est passé de l’économie au politique.
L’enthousiasme du banquet de l’Europe, cède à la perplexité. Le poids des nationalismes à augmenter largement à cause de la crise, la nazis entrent au Reichstag, seuls des petits pays menacés sont favorables : Tchécoslovaque, Espagne, Portugal, Pologne… Mais l’Allemagne et le Royaume-Uni ne sont plus favorables. La SDN décide donc de créer une commission d’étude pour l’Union Européenne, CEUE, la première session a lieu en 1930, le président en est Briand. Mais elle est tuée par ses contradictions, elle ne produira rien, il faudra attendre 1945 pour que les discussions repartent.
Les raisons de l’échec des idées européistes .Les causes extérieures. La crise économique, les réticences de deux grands pays. Il y a ensuite une cause endogène, la question n’a été traitée que par les élites et pas par les peuples. Il y a une division à l’intérieur même de l’Europe, due au traité de paix de la première guerre mondiale. D’un côté les révisionnistes, de l’autre les anti-révisionnistes, les révisionnistes Italie, Hongrie veulent revoir les traités, les autres, la France et le Royaume-Uni s’opposent à toute discussion autour des traités signés.

3) que reste-t-il de l’entre deux guerres ?

Pour la première fois des hommes ont réfléchi à la conception d’une Europe Unie. Le mouvement Paneurope autour de Richard Coudenhove Kalergi reprendra après 1947 en imaginant un schéma d’union parlementaire européenne. Cette idée est restée chez une certaine gauche pro-européenne.
Il est aussi restée une prise de conscience des milieux d’affaires européens qui débouche sur des réalisations concrètes, la cartel de l’acier, la CECA, un grand marché unique européen.
La troisième postérité vient des milieux intellectuels des années 1930, quelles réponses apporter à la crise de 1929 ? Crise économique, crise de civilisation, crise démocratique. Ils proposent entre le capitalisme et le communisme une troisième voie, l’humanisme européen. On le retrouvera dans les mouvements fédéralistes post seconde guerre mondiale. L’homme qui reprendra ce flambeau sera le philosophe suisse D de Rougemont, fédéraliste européen. On ne peut cependant pas passer sous silence les conceptions fascistes de l’Europe.

III L’idée d’Europe dans la tourmente de la seconde guerre mondiale.


De 1935 à 1940, l’idée d’Europe à disparu sous le poids des nationalismes, sous le poids du renforcement et de la montée de régimes autoritaires. Face à cela il n’y a eu qu’une idée qu’un homme Jean Monnet, mais elle pleine guerre elle ne sera pas reprise. Suite à l’effondrement de la France en mai-juin 1940. Jean Monnet propose in extremis une déclaration d’union insoluble entre la France et la Grande-Bretagne. Faire de deux entités un seul pays, il a l’accord de Churchill, l’accord de Paul Reynaud, cela se joue le 16 juin. Problème le 17 juin, Pétain accède au pouvoir.

1) l’Europe nazie : un « territoire pour une race »
 
Une Europe Raciste, autour de l’hégémonie du nouvelle race, Hitler impose sa  « nouvelle Europe ». L’Europe nouvelle est sous-tendue dans mein kampf par l’espace vital « lebensrault ». Les peuples européens seront soumis aux aryens, le sous-hommes et leur pays seront sous hégémonie allemand avec plusieurs idées. L’Europe sera antibolchéviques, totalitaire, raciste, antisémite. Elle se fait au fur et à mesure des guerres, il n’y a pas de plans préconçus.
Composition de l’Europe Nouvelle. Les statuts en 1942 sont très différents selon les pays. Le cœur du dispositif, le grand reich composé de deux morceaux. D’un côté l’Allemagne plus les annexions réalisées avant et au tout début de la guerre, Autriche, Bohème-Moravie, Sudètes (sept 1938), la Pologne. Les territoires administrés directement par l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, les pays Baltes (Ostland), une partie de l’Ukraine. Enfin les territoires stratégiques contrôlés par les militaires allemands : Belgique, Nord-Pas-de-Calais... Quatrième élément les états collaborateurs, avec des autorités nationales la Norvège avec Quisling, le Danemark avec une collaboration stratégique de Christian X (protection des juifs) la Grèce, la Serbie et la France…La France veut faire partie à part entière, une place importante au sein de l’Europe d’Hitler. Reste les alliés du troisième reich, ils ont le même type de régime, ce sont des états belligérants, ils vont sur le front Russe. L’Italie de Mussolini, allié suprême avec un changement d’image et de place, la Slovaquie, la Croatie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie.
Les états neutres, Suisse, Suède et le cas des dictatures sympathisantes  l’Espagne, le Portugal.

2) L’Europe Résistante et l’idée Européenne.

Dans les résistances intérieures. L’importance du thème européen n’est pas évidente. Les résistants ne se sont pas tous préoccupés de l’idée européenne de la même manière. Tout d’abord, la résistance s’est cantonnée à des nations. Il n’y a pas eu de résistances européennes. Les résistants italiens imaginent une Europe fédéraliste, en juin 1941, un manifeste clandestin, le Ventotene, île italienne d’internement anti-fasciste. Ce texte écrit entre autres par Altiro Spninelli, par d’Europe, c’est un manifeste « en faveur de la fédération européenne ». Après la chute de Mussolini en 1943 un mouvement fédéraliste européen voit le jour. Pour les autres pays, on trouve des tendances, il n’y a pas d’unité de pensée. En France, le journal Combat milite aussi pour une fédération Européenne, en Belgique et aux Pays-Bas, hormis  quelques tracts, il n’y à pas grand chose. Les socialistes français promeuvent des Etats-Unis d’Europe. A la libération, une coordination, le Comité français pour la fédération européenne, à Lyon en juin 1944. en Juillet 1944, déclaration des résistances européennes avoir pour but un Europe fédérale pour sauvegarder l’Europe. Il faut un gouvernement Européen fédéral avec une armée européenne, une cour de justice Européenne, mais l’Europe n’était pas le combat immédiat des résistants.

Dans les résistances extérieures. Le thème européen y  est encore plus secondaire, il est relégué à l’avant-dernier plan. Aux Etats-Unis le compte Richard Condenhove de Kalergi essaye de convaincre les américains de l’utilité d’une Europe unie, à Washington il créer une institution de recherche paneuropéenne. A Londres les initiatives se multiplient, Paul Henri Spaak envisage une union douanière entre la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, le benelux est effectif en septembre 1944. Les réseaux autour du général de Gaulle, ce dernier évoque en mars 1944 une sorte de groupement économique occidental, il y renonce rapidement une fois qu’il signe le pacte franco-soviétique, il ne voit l’Europe qu’autour de trois pôles Paris Moscou et Londres.

A la fin de la guerre l’idée européenne n’a pas sa place dans les plans post-guerre. Churchill regarde vers le Commonwealth, Roosevelt propose l’ONU, Staline a bien d’autres visées avec le contrôle de l’Europe libérée par l’Armée Rouge.

Publié dans XXème siècle

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P
Cours bien résumé, la plupart des idées y sont présentes, cela représente un bon concentré !!youpla les révisions...
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