Les dynamiques démographiques en Afrique

Publié le par Les L3 d'histoire de poitiers

prises de notes en géo démographie
Les dynamiques démographiques en Afrique

    Pendant longtemps, nous avons découpé le monde en deux parties, selon des critères économiques et des critères démographiques. Selon les critères économiques, nous avons des pays industrialisés, adoptant un régime libéral et les autres. Selon les critères démographiques, il y avait les pays ayant effectué leur transition démographique et ceux n’ayant en train de la faire. En gros le pays développé et les pays non-développés. Cette dichotomie est aujourd’hui dépassée.
    Les différents calendriers d’entrée dans les processus démographiques multiplient les visages démographiques mondiaux. L’Amérique latine à ainsi terminer sa transition démographique mais elle est encore faible économiquement.
En ce qui concerne l’Afrique cela dépend des régions. L’Afrique du sud et du nord ont réalisé leur transition. L’Afrique de l’Ouest et Centrale viennent de commencer leur transition, les taux sont encore très élevés. Mais leur transitions s’effectue très lentement. En ce qui concerne la mortalité, les progrès ont été considérables mais il reste beaucoup à faire, les taux de mortalité sont parfois proche de la moyenne mondiale, la mortalité infantile atteint 89 ‰ alors qu’en France elle est de 4,5 ‰(nombre de décès d’enfants de moins d’un an par rapport au nombre de naissances vivante dans la même année).
    Les taux de mortalité n’ont pas guère de sens car les conditions sanitaires ne sont pas le même entre la France et l’Afrique. Les pays en guerre civile le Sierra Leone, la Somalie, l’Angola, ont des taux supérieurs à 100‰ ou 150‰. Pour la moitié des pays d’Afrique, le niveau de la mortalité infantile, le niveau de la mortalité infantile dépasse le 100‰, mais ce sont des chiffres officiels, cela serait donc plus dramatiques encore. Il y a aussi un sous enregistrement des naissances comme des décès car cela est payant, en plus compte tenu du taux de mortalité cela ne servirait pas à grand chose. Des enfants ne sont pas scolarisés car cela nécessite, d’être enregistré.
    Ces retards en matière de mortalité infantile s’expliquent par les maladies infectieuses non maîtrisées, beaucoup meurent de diarrhées, de méconnaissance des règles d’hygiène élémentaires, les maladies infantiles (rougeole) sont très meurtrières, les maladies gastro-intestinales sont les plus dangereuses. Une fois l’allaitement terminé les risques d’intoxication augmentent (eau non-potable, objets souillés).  L’irruption du VIH fut beaucoup plus grave qu’ailleurs, les naissances séropositives n’atteignent pas l’âge de la reproduction. Pour les femmes les plus touchés sont les 24-34 ans, pour les hommes 34-44 ans, reflétant le marché sexuel africain.
    Lorsque l’âge médian est de  78 ans en Europe, il est de 6 ans en Afrique (50% avant, 50% après).
    Dans les villes. On considère qu’il existe une surmortalité pour les enfants et leur mère en milieu rural, absence de structure de santé, de dispensaires, d’hôpitaux…Cela entraîne un exode vers les villes, les soins y sont meilleurs, les logements sont plus favorables à la santé, les quartiers sont équipés de bornes-fontaines, l’instruction des femmes est aussi plus élevée en ville (les femmes instruites font plus appellent au monde médical, elles peuvent lire les prescriptions médicales…). On a normalement une corrélation entre la proportion de population urbaine et trois indicateurs : la proportion de personnes bénéficiant d’eau potable, la proportion de personnes bénéficiant d’aide médicale, la proportion de personnes bénéficiant de médicament. Le monde urbain est extrêmement hétérogène, il faut distinguer le fait urbain de l’urbanisation, la croissance des villes en Afrique de l’ouest à été beaucoup plus tardive qu’ailleurs, les investissements urbains ne peuvent pas suivre la croissance de la population.
    On ne peut parler de la mortalité en Afrique sans tenir compte des épidémies. Le Sida, à la fin des années 90, il y avait 33,6 millions de séropositifs, en 2005 : 40 millions, en 2010 la perspective est que ce chiffre s’élève à 45 millions. 70% de ces personnes se trouve en Afrique subsaharienne (10% de la population mondiale). En 1999 2,6 millions de personnes sont décédées du SIDA, parmi elles, 2,2 millions étaient des Africains subsahariens. En 2005 parmi les populations infectées cette année-là, 4,9 millions, 64% se trouvent en Afrique subsaharienne. Un récent rapport des nations unies estime que plus du tiers des jeunes de quinze aujourd’hui  mourront du sida dans les pays les plus touchés. La maladie constitue la première source de mortalité, de ce fait l’espérance de vie diminue

Publié dans cm géographie mineure

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