introduction au monde arabe

Publié le par Les L3 d'histoire de poitiers

Notes de Géographie Régionale

Le Monde Arabe
 

Pendant ce semestre, nous étudierons toutes les composantes géographiques du monde Arabe. Au niveau général comme au niveau régional avec des « croquis » locaux, des expérience de développement, les coopérations régionales, les profils régionaux… Y a-t-il des spécificités nationales ? des exemples centrés sur des pays ?

I Découpage

           Étymologiquement, le « monde arabe » fait référence à la langue ou à la terre. En associant ses deux données nous obtenons la culture arabe.La notion de « monde arabe » accepté par tous correspond en un ensemble de pays allant de l’Atlantique au golfe Arabo-Persique, pour faire simple, une bande continentale de l’Afrique du Nord à l’Asie.Ces pays appartiennent à l’aire culturelle dite Arabo-Islamique, alliant l’appartenance à la langue arabe et à l’islam. En effet sur ces territoires, on trouve une nette domination de la religion islamique et de l’Arabe. Cependant, domination ne signifie pas absence d’autres religions ou d’autres langues (=> Berbères, Kurdes, chrétiens Libanais…).

           
        Dans la littérature géographique comme dans la littérature politique le « monde arabe » se subdivise entre deux entités distinctes : le Maghreb (littéralement le couchant), sorte d’occident musulman et ce dès le moyen âge et le Maschrek (littéralement le levant), l’orient Musulman.

         Pour le Maghreb, nous retenons : la Tunisie, l’Algérie et le Maroc. Ce Maghreb est à distinguer de l’Union du Maghreb Arabe qui est un ensemble économique avec les trois pays précédemment cité plus la Libye et la Mauritanie.Toujours dans cette littérature, l’Afrique du Nord inclus aussi l’Égypte.

Les deux entités Maghreb et Maschrek se retrouvent souvent sous des noms différents :

-Le Moyen-Orient, notion apparue après la première guerre mondiale, elle s’est démocratisée pendant la seconde avec les campagnes américaines contre l’armée de Rommel. Elle correspond aux côtés Libyennes (Tripoli) jusqu'à l’Iran, en passant par le sud de la Turquie, le Liban ,Israël, la Jordanie, l’Irak…des pays qui pour certains ne sont pas Arabes.

-Le Proche-Orient comprend lui uniquement la Turquie, le Liban ,Israël.

-Le Levant comprend la Syrie, le Liban, Israël et la Palestine mais ce terme tombe en désuétude.

            Le couple M-O et P-O est fondamentalement spatial, le terme Moyen-Orient est surtout utilisé en Géographie en s’étendant parfois même jusqu'à l’Afghanistan.

II Unité Langue et Religion

            La langue  arabe est une langue sémitique qui a atteint son terme dans le Coran. Son destin fut étroitement lié à l’histoire de l’empire Musulman. Cet empire Musulman fut marqué par une suprématie culturelle et scientifique. Avec comme éléments moteurs, les Arabes et leur art de commercer dont la conséquence fut que l’arabe devînt l’une des langues les plus véhiculaire du monde. Ainsi l’arabisation des pays c’est souvent fait par la langue avant même de se faire politiquement.

            Le déclin de la langue commence en 1236 avec la chute de Cordoue et la prise de Bagdad en 1258, elle se poursuit avec l’accession au pouvoir de groupes ethniques non-arabes. Les Turcs Seldjoukides à Damas, le Caire en 1517 en Tunisie 1534. Ils font disparaître la langue Arabe de manière institutionnelle. Seule l’Arabie centrale et le Maroc maintiennent la langue Arabe, alors même que les dialectes prennent le dessus.

            L’arabe ressurgira vers le milieu du XIXème à travers les mouvements à caractère nationaliste.au Liban ,en Syrie et en Égypte qui vont réclamer la ré institutionnalisation de l’arabe. Mais cet arabe est différent, il est standardisé, moderne. Il se généralisera progressivement grâce à l’action de l’enseignement scolaire.

            Le découpage varie donc selon les auteurs, les sujets et les matières qui l’on étudie.

           Le peuple arabe en tant qu’ethnie se concentre lui dans la péninsule Arabe. Il y a de la confusion entre une population arabophone et une ethnie avec ses coutumes propres.

III Le peuple Arabe et les espaces politiques

            Le peuple arabe est un peuple sémite dont la première description fût réalisée par les assyriens. Lors des conquêtes musulmanes, beaucoup de peuples sont devenus arabophones sans devenir Arabe. Le métissage ethnique reste en effet limité.

            L’espace politique arabe :

-       La Ligue Arabe a été crée en mars 1945. c’est un organisme de coopération avec différentes commissions (langues, sciences, culture, économie…) basées au Caire. Elle regroupe tous les pays allant de la Mauritanie au Sultanat d’Oman. Il s’agit là d’un choix strictement politique recouvrant 13 millions de km2 et 283 millions d’habitants.

-       L’Union du Maghreb Arabe créée en 1989, 6 millions de km2 et 80 millions d’habitants ?

-       Le CCG (conseil Coopératif du Golfe) avec l’Arabie Saoudite, l’Oman, le Qatar les Émirats Arabes Unis, a été créé en 1981, 40 millions d’habitants, 3 millions de km2.

 

Reste maintenant les pays que nous étudierons alors qu’ils ne font pas réellement partie du monde arabe : la Libye, l’Égypte, Israël et la Palestine, le Liban…Nous exclurons donc les pays « périphériques » la Mauritanie, le Soudan, la Somalie.

Nous étudierons donc un ensemble géopolitique plus qu’une entité culturelle.
 

IV Espaces de caractères et d’interfaces

A)   Situation Charnière

Les espaces du monde arabe :

 Le Sahara :

On observe un très grand espace linguistique caractérisé par… le désert. Cet espace est parcouru par le tropique du Cancer avec au sud le 12ème parallèle et le 37ème  degré au nord pour la Tunisie. La cause de l’expansion du désert est l’aridité et l’influence des climats. Elle promet de redoutables effets en termes d’aménagements.

La Méditerranée :

C’est un espace tampon entre l’Europe  l’Afrique noire et l’Asie, une grande zone de passage et de commerce, carrefour obligé suscitant beaucoup de convoitise  et ce, dès l’Antiquité. Elle fût aussi un formidable champ de bataille pendant de nombreux siècles. Les détroits (Gibraltar et Suez) permettent un contrôle des échanges mondiaux.

Les Golfes :

            Le golfe Persique et la mer Rouge avec le détroit d’Ormuz entre l’Oman et l’Iran. Le détroit de Bab El Mandad au sud de la mer Rouge entre Djibouti et le Yémen.  

            Tous les états Arabes ont, à la différence de l’Europe, un accès même minime à la mer. Si les détroits sont parfois des goulots d’étranglement humains, ils servent aussi de ponts culturels.

B)   Enjeux Géopolitiques

Le monde arabe à servi de ligne de fracture pendant la guerre froide. Alors qu’actuellement c’est plus l’affrontement Nord/Sud qui s’impose avec le tiers-monde. Mais les aspects du sous-développement dans le monde arabe sont importants :

-C’est le tiers-monde le proche de l’Europe. Mais paradoxalement et à l’image du cuba, le PIB est très faible, mais l’IDH est lui dans la norme.
-Tous ces États ne sont pas forcément pétroliers, ils sont donc en retard économiquement et industriellement.

Les liens avec l’Europe :

Au cours du XIXème, les puissances coloniales se sont partagé le monde arabe en différentes zone d’influences (France => Algérie, Royaume-Uni => Égypte). Après la seconde guerre mondiale et l’avènement de la « société du pétrole », les dépendances économiques ont profondément changé les choses.

            Cette rente pétrolière à considérablement enrichi les États. Une redistribution partielle a bénéficié à la population, mais elle fut bien souvent irrégulière. Cette redistribution à touché les États non producteur comme étant des fournisseur en main d’œuvre pour les industries, les exploitations agricoles, le BTP…

         Il y a donc de grandes différences économiques entre les pays. L’ampleur des réserves en hydrocarbures confère au monde arabe un rôle important sur l’échiquier politique. Ce qui augmente les risques économiques, ce sont les instabilités politiques, les contextes territoriaux. Le Maghreb et le Moyen-Orient apparaissent comme une région en crise (Algérie, Iran, Irak), les composantes sont multiples et interagissent entres elles. La démocratie, la théocratie, les enjeux locaux entraînent des troubles dans l’insertion des états dans l’économie mondiale.

 Le climat :

Tous les pays sont menacés par la sécheresse, au niveau de la natalité, les cycles sont les mêmes que ceux qui étaient établis en Europe au XIXème siècle. L’irrigation est indispensable, la sécurité alimentaire pose problème et les ressources pétrolières ne sont pas infinies.

Publié dans premier semestre

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