Les paysanneries de l’occident méditerranéen et

Publié le par Les L3 d'histoire de poitiers

   Histoire Médiévale
Prise de notes lors du cm

Les paysanneries de l’occident méditerranéen.

I) Objet d’étude

    L’un des Objets d’étude est celui des pratiques agricoles des ruraux ou des campagnards. Ces derniers sont liés au travail la terre. Ce qui inclus donc : les seigneurs fonciers, les seigneurs politiques, le clergé et les artisans.
   On approche ainsi des 80-90% des populations méditerranéennes, ce qui constitue la masse. Cependant il y a des exceptions comme la Toscane par exemple.
    C’est une notion quantitative, anachronique au Moyen-Âge qui s’oppose par là-même à la réalité de la période. Ils apparaissent en effet moins actifs que les autres catégories. Ainsi, les minorités dominantes ont affaire à des masses moins amorphes qu’on à pu le présenter.
    On a pensé que le cadre le plus pertinent pour les historiens ce fait dans la longue durée. Les auteurs des lumières ont eux envisagé une études des mœurs et des coutumes (le folklore), cela se rapprocherai de l’ethnographie. Des travaux sur la paysannerie ont alors été envisagé. 

    Les mentalités sont inaccessibles car la culture d’alors était essentiellement orale. Même dans les sources écrites, les documents sont complexes sur les communautés paysannes pour le bas moyen âge avec l’apparition des chartes.
   Il reste les actes de la pratique, les échanges commerciaux et le droit de la terre : ils sont très codifié et émanent d’une autre culture car ils ne sont pas écrit par les protagonistes mais par des intellectuels ne faisant par conséquent pas partie du milieu qu’ils décrivaient. Cela pose aussi un problème sur le plan linguistique notamment jusqu’au XIIème siècle car ils sont écrits en latin et non parfois en langue vernaculaire. Émanant de plus d’un tri des chartriers seigneuriaux, ils ne concernent bien souvent que les relations entre paysans et seigneurs. 

    Un autre problème est celui du cadre d’étude, très vaste, bien que les sociétés paysannes soient plus compartimentées les villages sont eux très différent les uns des autres au contraire des villes dont le modèle tente à s’uniformiser. Il y a un phénomène d’unité et de masse à l’échelle chrétienne.

  L’historiographie est essentielle dans les pays d’Europe septentrionale. Dans les zones méditerranéennes de l’Europe, les quantités et la qualité des documents sont moindres que dans le reste du continent. Les conceptions historiographiques étaient erronées (les campagnes auraient été organisées autour de ville comme dans l’Antiquité). La notion de « modèle » apparaît pour l’ancien royaume franc, un modèle carolingien, la féodalité. Pour les autres régions européennes, il n’y à pas vraiment de modèle, cela serait réducteur.

II) Le cadre géographique


    L’occident méditerranéen présente une unité évidente. Cette unité est doublée d’une tradition culturelle commune : l’héritage de l’empire romain (dont on écarte cependant le Maghreb avec les invasions musulmanes de traditions différentes). Cette zone présente un certain nombre de caractères communs sur le plan géographique, les conditions pour l’agriculture sont difficile compte tenu des techniques du moyen-âge.
    Les difficultés topographiques : reliefs tourmentés et zones de plaines réduites souvent aux littoraux donc soumises à l’insécurité et à l’insalubrité (eaux stagnantes en Camargue et marais Pontins près de Rome). On trouve, deux grandes plaines dans le sud du Portugal et la plaine du Pô en « Italie ». La culture en montagne est difficile voir impossible à cause des fortes portes et de l’érosion des sols.
 On fait de gros investissements pour le terrassement (en montagne) et le drainage sur les zones planes) ;
 L’agriculture reste en grande partie de l’Arboriculture.
 Les pratiques agricoles ne se déploient que sur une faible partie des espaces disponibles (collines basses, plateaux intérieurs, les vallées).

    Les vallées sont des zones d’exportations démographiques car peu d’espace vital (en espagnol, le topo anthroponyme « navarro » très répandu à cause de ça).

    Le climat est évidemment méditerranéen incluant (ce qui est discutable) des régions comme le Bordelais. C’est un climat violent avec des fortes amplitudes thermiques, des précipitations mal réparties qui pausent problème pour la céréaliculture notamment lors des pluies de printemps entraînant régulièrement de mauvaises récoltes. D’un autre côté cela entraîne la création de puits, de réservoirs, de barrages et de tout un système d’irrigation suite à d’importants aménagements.


III Le cadre chronologique


    Il y a un problème de rythme, d’évolution du temps. La chronologie des cultures rurales déborde sur les rythmes politiques. Ces des rythmes séculaires, pluriséculaires et parfois même millénaires.
    Le cadre de cette étude n’est pas politique, il présente donc une relative unité jusqu'à la seconde moitié du XIVème siècle. Mais il pourrait être prolongé jusqu’au XVIII-XIX siècle pour certains aspects.

    Le cadre villageois, qui apparaît au IX-Xème siècles n’a pas bougé depuis. La trame se met alors en place. Le triomphe de l’orthodoxie religieuse du IX au XVIème siècle dans certaines régions est soit trop précoce soit trop tardif pour agir. L’exode du pouvoir politique par des entités concurrentes des états (IX-XVIII pluralité des pouvoirs).

    On peut diviser cette tranche chronographique en deux parties différentes :

-    Le X-XIIème siècle, période de croissance dont le début est difficile à dater car il se situe entre le Xème et le XI siècle. Grâce aux échanges commerciaux et à la circulation des monnaies  qui ont commencé avant le Xème siècle. Ces évolutions se sont accélérées ) partir du Xème siècle.
L’articulation sociopolitique elle commence au XIème siècle avec l’instauration de la seigneurie locale et la réforme Grégorienne (Grégoire IX).

- La seconde partie est elle plus courte, elle va de la deuxième moitié du XIIIème et de moitié du XIVème siècle qui constitue une phase de grands bouleversements sociaux et démographiques. (il y a plus d’études sur le Bas Moyen-Âge car nous disposons de plus de sources).


Les Moyens d’organisation et de production de la paysannerie

    Pour plusieurs aspects importants de leur existence, les communautés paysannes s’organisent de façon autonome, en dehors des groupes sociaux dominants qui n’ont pas le moyen ni la volonté de contrôler le domaine rural. (notion de  techniques agricoles, ou dans le domaine démographique elle est donc soumise à des phénomène qui leur échappent, ou encore à l’organisation de l’habitat…)
    Au sein des paysanneries, il existe des groupes moins autonomes comme les esclaves ou les serfs qui st plus pris en main que le reste des populations paysannes. Il faut donc oublier le schéma historiographique classique.
    Le Paysage, l’espace à été modelé par les populations paysannes du Moyen-Âge central. Construction identique de la culture morale de l’occident, jusqu'à l’alphabétisation. En géographie( ?) on aborde les paysans en tant que producteurs à cause de la notion de sources nais on ne peut restreindre qu’à cette idée.

    I ) Les structures démographiques


    Le nombre des hommes est un facteur d’évolution essentiel, il s’agit plus d’un facteur quantitatif . Ce nombre est différent de la nature car il inclus un effet de seuil, on change de réalité (cf J Dupachier Histoire des Populations de l’Europe tome 1).

1) Les sources.
    Problème de l’usage qui en a été fait. Donc problème historiographique. La démographie historique c’est formé par des modernistes. Fondé sur un type de source fondamentale, les registres paroissiaux. Appliquant la méthode de reconstitution des familles, technique déjà mise en place par les généalogistes. Cela a été érigé en modèle scientifique qui impliquait que la démographie était impossible pour le moyen age par manque de source, en particulier par ce qu’il n’y a pas eu de conservation de registres paroissiaux avant le 16ème. Cette idée à largement entravé les recherches potentielles des médiévistes.
On a rarement des sources couvrant de plus grande superficie. Les écrit du moyen age sont suseptible d’être analysé dans un sens démographique. Les sources sont nombreuses mais permettent du qualitatif plus que du quantitatif.
Même chez les médiévistes, il existe deux grandes tendances:
        -La démographie quantitative classique représentée par les travaux de D Herlihy. Pratiquant des travaux sur des recensements et cadastre mais n’existant que pour le 15ème siècle.
        -La démographie qualitative représentée par J Goody qui considère qu’il faut étudier le noyau de la démographie c’est a dire la cellule familiale.

La rareté de ces sources s’explique que le fait de compter les hommes pour eux même n’existe pas. L’homme n’étant pas une richesse en lui même mais seulement par ce qu’il fait.
Il y a eu absence d’anticipation dans l’exercice du pouvoir. Puisque pas de perspective d’avenir sans comptage des hommes.
Il existe toutefois des éléments comptables, mais ils ne compte que les feux, foyer représentant très certainement des aspects fiscaux. Ils comptent aussi les terres et les revenus qui en sont issus. Donc la encore dans un but exclusivement fiscal. On possède parfois des listes d’hommes, mais elles sont très partiel, par exemple seulement les hommes capable de porter des armes. Paradoxalement, les seuls individu compter pour eux même sont les hommes qui ne possède que leur propre corps comme les esclaves et les serfs, pour lesquels on a des listes nominatives et des généalogie. Paradoxal puisque se sont les plus humble que nous connaissons.
Les sources comptable souffre d’un très grave déséquilibre ne qualité plus qu’en quantité. Ce déséquilibre est largement chronologique et reflétant l’évolution administrative et territoriale du pouvoir central.
Autour de l’an mil jusqu’au 12ème, on a des inventaires de domaines monastiques et de revenus. C’est ce qu’on appel les censiers, héritiers des polyptique en moins bons n’enregistrant pas les familles ni les individu. Ce sont des listes mal organisées de taxes foncières.
Au cours du 12ème, les techniques administratives se perfectionnent, le pouvoir devient de plus en plus concentré. Et donc se multiplies des listes de contribuables non plus seulement au titre de la terre qu’ils cultivent mais en tant que sujets. C’est ce qu’on appel les estimes. En catalogne, se developpe des recensements fiscaux que l’on appel des capbreus.
Ces sources jusqu’au 13ème siècle présentent un certains nombres de problèmes dans leur utilisation bibliographique. Puisqu’on parle de feu et que le contenu du feu n’est pas détaillé. Il faut y affecter un coefficient qui peut être très variable. Les grandes familles ont beaucoup d’enfant alors que les plus modestes en ont moins.  Il y a aussi le problème de l’exhaustivité puisque cela exclu le nombre des non imposables, ils sont michil. Et cela met aussi a part le clergé.
Enfin, dernier problème, celui de la fraude. Concernant plutot les biens que les personnes. Mais parfois le nombre de personnes sert à déterminé l’assiette de l’impôt. Au Moyen age, les hommes marié sont moins lourdement taxé que les célibataires. 
C’est a partir du 14ème que commence l’age d’or des études démographiques médiévistiques. Multiplication des enquêtes administratives, et développement des enquête fiscal a l’échelle régionale. L’Italie des communes ou on a une perfection des études administratives extraordinaires et des zones politiques relativement modestes. Le chef d’œuvre des sources fiscale, c’est un recensement réalisé par la commune de Florence en 1427 que l’on appel catasto (cadastre).
C’est dans le nord de l’europe que l’on trouve des enquête pour tout le royaume. Pour notre région , l’Etat des feux réalisé en 1328 à l’échelle de tout le royaume. Listant les paroisses du royaume. La navarre, ou les monarques ont développé des recensements fiscaux qui couvrent la totalité du royaume. Cela est lié à l’apparition des impôts extraordinaires, la taille.
En Espagne, on en conserve que des listes par communes mais exhaustives et élaboré par le gouvernement urbain pour les impôts locaux.

2) Données démographiques.
                a) On peut distinguer deux phases.
Une longue de croissance démographique du 10ème et entre le début 13ème et début 14ème siècle selon les régions.
Le terme se pose en tant que démarrage démographique. C’est probablement un faux problème. Puisque les sources sont rare et indirect et n’éclaire que les effets de la croissances sans parler de la population puisque nous n’avons pas de sources. En revanche on voit l’augmentation des lieux habités, mais cela peut être synonyme de dispersion de peuplement. On peut penser que c’est dans les zones méditerranéennes que l’augmentation de la population a eu lieu en premier. Par exemple, pour l’Italie centrale, on a des indices de croissances assez nette des les années 920-930. Pour le sud ouest vers 980. Ce sont des indices documentaires issus de sources écrites. Le principal indice étant le nombre de documents non proportionnel aux hommes et aux activités. Une croissance démographique reste longtemps invisible car très lente qui pourait être de l’ordre de 0,5% par an. Et donc les effet mettent longtemps à apparaître. Certains médiévistes pensent que cet essor commence dès 750.
Les causes du démarrage : il y a un ensemble de facteurs qui se multiplie. On peut y exclure les facteurs strictement économiques puisque n’agissant pas directement sur la démographie. Le facteur directement en rapport, c’est l’amélioration de l’alimentation, en qualité et en quantité. Cela étant lié a plusieurs facteurs, dont le climat. Ce qui est plus probable, c’est la réorganisation des terroirs dans une optique de productivité, et la diffusion des progrès technique. Amélioration de l’alimentation qui entraînerait une augmentation de la fécondité des femmes et une légère diminution de la mortalité infantile. Le principal facteur d’augmentation, c’est la durée de cette croissance, faible mais durant plusieurs siècle. Il y a un effet cumulatif. Au terme de cette croissance, on a avancé que la population aurait put être augmenté de deux ou trois.  Pour l’Italie, la population serait passé de 5 millions d’habitants à 8 millions d’habitant au début du 13ème siècle. On est donc loin du doublement. On admet une croissance qui serait de 50% pour les régions de vieux peuplement en méditerranée. Mais ces taux sont trop généraux et variable entre les régions. Même si cela a des effets considérables sur la population. A partir du premier quart du 13ème siècle, l’augmentation de la population ralenti avec une sorte de plafonnement de la croissance, c’est en Italie que se plafonnement semble se manifester le plus tôt.
En revanche dans le sud de la péninsule ibérique, la croissance continue avec un rythme de démographie coloniale. A partir de 1320, la population stagne voir régresse légèrement. Mais ce ralentissement est difficile a déceler car léger. Cela étant sans doute lié a une reprise de la mortalité infantile et a une hypothétique limitation volontaire des naissance marque d’un surpeuplement.

        b) Le problème des crises démographique des le 14ème et 15ème siècle.
En milieu rural, cette diminution de la population est du à la combinaison de trois facteurs sensible a partir du début du 14ème.
            -La croissance agricole a été extensive. C’est en mettant en culture de nouvelles terres qu’on a pu répondre a la demande. Le problème c’est que des limites techniques interdisent à partir du début 14ème de mettre en culture de nouvelles terres. Donc blocage des surfaces cultivables. Dans beaucoup de ces régions la population continue a augmenter.
           -Fin de l’optimum climatique et apparition du petit age glaciaire.
    -Crises de mortalités. Due dans une certaine mesure aux famines. Mais aussi pour la Méditerranée à la peste noire de 1348. 
Logique de déclin entretenu par les retours de pestes tout les dix ou vingt ans.  La guerre devient un facteur de mortalité notable. Les guerres médiévales ne sont pas des guerres d’exterminations. Au bas moyen age, les guerres prennent une ampleur nouvelle liée à la reconstitution de l’état monarchique. Et enfin le facteur économique avec le développement d’une économie de marché entraînant des effets pervers difficilement contrôlables.
Les campagnes sont moins touchées que les villes par la contagion. En revanche aucune grande ville n’y échappe. Ces épidémies se produisent à une époque ou les villes pèsent de plus en plus dans les organisations sociales et les villes vont combler leur perte démographique en ponctionnant dans les populations rurales avec un phénomène d’exode rural. Cette logique de déclin semble se poursuivre jusqu’au 16ème. Le niveau de population ne sera rattraper qu’au milieu du 16ème ou parfois à la fin du 17ème.
Quand la reprise démographique se produit, la population a diminué partout d’au moins un tiers. Ne constituant pas une catastrophe démographie si l’on considère le moyen age dans toute sa durée. Le bilan n’est pas négatif.
La Navarre les résultats sont terrifiant, puisque la population aurait diminuée de 70%.

3) Les structures familiales.
        a) Les sources et données générales.
Quelque soit son contenu, la famille constitue pendant toute la période médiévale l’unité sociale fondamentale. Le moteur des évolutions sociales est dans la cellule familiale. Dans quelle mesure ? La famille est le principal cadre de la production, et donc de l’économie. Les entreprises agricoles sont des entreprises exclusivement familiales. La famille est aussi le principal cadre des solidarités. Même si il existe d’autre type de solidarité plus large à l’échelle de la communauté. Mais c’est la famille qui motive l’entraide. Enfin, la famille est le cadre presque exclusif de la reproduction culturelle. L’essentiel des informations qui enrichissent intellectuellement les paysans vient de la famille. Mais cette cellule familiale n’est pas très connue. Les médiévistes qui s’occupaient de cela étaient les juristes. Mais du point de vue de l’histoire sociale, c’est seulement depuis 1980 que la famille est devenue un objet de réflexion pour les historiens. La famille est désignée par un certain nombre de vocable. Familia mais ce mot a recouvert des réalités variables selon les époques, selon la nature des documents. Et du coup les critères qui sont a prendre en compte sont eux même variables, impliquant des sentiments affectifs, mais aussi une signification plus matériel désignant la cohabitation et cela prend une ampleur très supérieur. Mais cela a aussi une signification strictement biologique. Mais dans ce cas là on emploi un autre vocable parentela.
Pendant la seconde moitié du moyen age, familia désigne une unité sociale et en même temps biologique.  Cellule assez présente dans la documentation. Les actes de la pratique évoque implicitement ou explicitement la cellule familiale, souvent en évoquant les liens de parenté entre les gens. La famille est une réalité taisible (dont on ne parle pas pour elle même). Les généalogie sont les seuls a évoqué stricto sensus la structure familiale, les premiers analysés sont les aristocrates dès le 12ème. La parenté se diversifie de manière différente dans les actes. Par réalité sociale, ou la renaissance du droit romain qui obligerai a qualifié précisément les liens de parenté entre les gens ? Dur de répondre.

Durant le haut moyen age, il s’est produit un nombre d’évolutions décisives du point de vue des structures familiales. Les grandes structures familiales semblent avoirs disparus durant le haut moyen age. Ces grandes structures, c’était les clans de l’époque préromaine, ce que les Romains appelaient la gens, les gentes.  Ensemble de gens qui ont le même ancêtre et qui ont donc un lien de sang. Au sein de ces agrégats, le couple existe, mais occupe une place plus ou moins marquée. Le couple émerge au haut moyen age comme noyau fondamental.
Dans la fondation de nouveaux habitats, il y a aussi un lien familial puisque cela peut regrouper les frères entre eux. Le couple comme motrice du noyau familial et de la démographie. Quelles en sont les caractères :
En dépit d’un concubinage très important, l’immense majorité de ces couples se constituent par mariage (union a valeur légale), ce mariage est toujours devant témoin et obéit a un certains nombres de normes, il est souvent célébré dans les région méditerranéenne, devant notaire. Jusqu’au milieu du XIII, le mariage n’est absolument pas religieux.
Autre élément essentiel, c’est la forte inégalité d’age entre les conjoints. Ceci pour deux raisons, la précocité du mariage pour les filles destinées a compenser la mortalité en couche. Il y a un retard au mariage pour les hommes pour des raisons patrimoniales, ils sont obligés d’attendre le décès des parents pour avoir leur propre exploitation agricole. La différence d’age va du simple au double.
Troisième élément essentiel, le mariage est au de la d’une alliance de personnes et l’église insiste sur l’affection, le mariage est un échange de biens. C’est le principal élément de la circulation de la richesse dans les populations paysannes. L’apport de la femme, c’est la dote, qui est un apport de bien. L’homme apporte le douaire (donatio proter nopcias). Cet apport ne vise pourtant pas un enrichissement ou une volonté de pouvoir, cet échange vise juste à la reproduction d’une situation sociale antérieure. C’est vrai pour ces société paysanne qui sont des microsociété locales. On sait que des le moyen age central, il y a des manifestation d’hostilité contre les couples mal assorti.
Ce qu’on observe dans ces transferts patrimoniaux, c’est une grande isogamie. Il est même un objectif contrastant avec ce qui se passe dans l’aristocratie avec une hypergamie masculine cherchant toujours a épouser une héritière plus riche qu’eux. Dans les milieux ruraux, l’isogamie prévaut, on reste entre nous !.

    b) Groupe domestique.
Cela vient de domus qui désigne la maison. On peut noter que ce groupe domestique apparaît aussi sous un vocable d’origine vulgaire, le vocable de casal désignant l’exploitation agricole et la famille.
La structure familiale est une structure bi linéaire. La femme transmet au même titre que l’homme des vertus et le patrimoine. Contrairement a ce qui concerne l’aristocratie qui a partir du XI pratique un système mono linéaire ou les hommes portent les biens et les vertus. Dans les formules des actes privés, c’est systématiquement l’homme qui prend la parole tout en utilisant le « nous », les couples sont donc agissant sur le plan juridique sans exclure une part de machisme issu de bcp de société primitive et conforté par la misogynie ecclésiastique. Ce machisme est atténué par une éducation qui est principalement féminine, l’éducation etant assuré par les femmes. L’infériorisation féminine en matière politique, y compris à la maison. Il se crée dans le village des communautés politiques, dans l’assemblé des chefs de familles il n’y a aucune femme même pour les veuves non remarié et aux fils mineurs.
La discrimination entre les hommes et les femmes nais des divisions des taches lors des travaux agricoles et liés a des schémas anthropologique encré dans les populations rurales. L’homme s’occupe des travaux des champs puisque c’est lui qui féconde, à l’inverse bcp d’autre travaux sont réservés aux femmes y compris des travaux physiquement très durs, la mouture par exemple, ou encore le ramassage du bois.
Répartition de la richesse : les femmes dans les structures bi-linéaires sont porteuses des vertus et des biens. Dans toute l’Europe, ce qui prévôt c’est le partage totalement égalitaire des biens entre les enfants. Mais dans l’aristocratie dès le XI il y a des pratiques restrictives qui se sont répandus. Et de l’aristocratie, ces pratiques sont passées dans la paysannerie. Dans le sud de la France vers 1150, la dot sert de plus en plus à exclure les filles de l’héritage. Ces pratiques restrictives qui réservent préférentiellement le patrimoine foncier aux garçons, en particulier aux premiers nés sont favorisé par la pratique testamentaire.  Nuance : ces pratique restrictives sont limités au bien propre du père et devient héréditaire, mais sans englober tout les bien matrimoniaux.
Autre phénomène notable, durant la phase du X au XIII, dans le contexte d’humanisation de l’espace, une fois que les habitats se stabilisent, par mis les familles anciennement implantées s’établissent des liens familiaux élargis au de la du couple. Se sont rarement des liens de cohabitations, les maisons sont conçues pour faire habiter un couple et des enfants. Mais on peut noter que les modèles aristocratiques exercent une certaine action, consistant des associations de FRATERNE. Se sont des associations structurés par les liens du sang entre frère qui ne donnent pas lieu a des cohabitations mais a établir des liens entre les couples au sein d’une société locale.  On peut noter aussi une pratique assez durable mais en déclin au  XII qui reflète la non indépendance du couple, en particulier économique, c’est la laudatio parentum, c’est l’approbation des parents, close qui donne l’assentiment des parents et soulignant leur dépendance.
La persistance de la vengeance en cas d’atteinte à l’honneur assurée par la famille large.
Ces liens se resserrent de façon durable pendant les périodes de crises. C’est durant les dernières périodes de notre étude que l’on distingue un certain nombre de phénomène qui sont des nouvelles solidarité prenant pour base les liens de parentés.
Frérèches ressemblent au fraternes, mais sont plus souple puisqu’elle peuvent désigner des assoc entre sœurs, ces férèches ont une organisation complexe parfois légalisé par contrats devant notaire et reconstituent à l’échelle familiale ce qu’est l’organisation communautaire avec un chef de famille élu.
D’autres solutions plus simple et moins formelle, c’est l’agrégation a un couple des ascendants, les parents âgés viennent habiter chez leurs enfants, ou encore celle des parents (frères ) resté célibataire.
Les structures familiales ont été éclairées depuis deux décennies par des recherches dans le domaine de l’anthroponymie. Cette étude se fait via les sources écrites et les rédacteurs de bcp de documents obéissent a des schémas juridiques bien établis y compris pour l’onomastique. En dépit de cet important filtrage, on abouti à la constatation qu’en Italie et dans la péninsule ibérique, le système qui prévaut durablement entre le XI et le XIII, c’est le système du nomem paternum.
C’est seulement au XIII que ce système disparaît et que va se cristalliser des noms de famille.


Chapitre 2 : Peuplement / Occupation de l'espace.



Les sources qui nous renseigne sur ces problèmes d’occupation de l’espace sont les même qui nous renseignent sur la démographie. Mais on peut ajouter des sources plus nombreuses et fiables qui comptabilisent les lieux de résidence non pas les hommes a l’intérieur d’un lieu mais des sources qui a grande échelle enregistre les lieux d’habitat. On a des listes de paroisses qui entretiennent avec l’habitat des relations complexe. Les plus anciens de ces documents sont les libri censuales qui sont des inventaires que les évêques font quand ils entrent dans leur charge. C’est ce qu’on appel aussi un pouillé/poletum. Une autre source d’info considérable sur l’occupation de l’espace, c’est la toponymie, énorme recueil de noms qui souvent existent encore sur les cartes d’Etat major. Bcp d’étude toponymique se sont développé sur des noms existant encore.

I) Humanisation de l’espace, l’anthropisation.
Occupation de régions jusque la non-occupées. Évolution de la répartition des hommes à l’échelle locale. Cette évolution va d’une relative dispersion de l’habitat vers une concentration de l’habitat. Relative régression de l’emprise humaine durant les deux dernier siècle du moyen age.

       1) X XIII- Une phase coloniale.
Colonisation le mot doit être employé. Dans notre zone d’étude, il  y a des régions comme le sud de l’Italie et les deux tiers de la péninsule ibérique ou l’évolution du peuplement se combine avec des mutations politiques essentielles. Dans le reste de notre zone d’étude, ce phénomène de colonisation se produit au dépend de la nature.

            a) La situation de départ.
Cette situation au X, montre une opposition fondamentale qui est régionale. L’échelle pertinente n’est pas l’échelle des royaumes. Il y a opposition entre les régions occupé et les zones vides (par ce que non occupé ou abandonné).
Entre le X et le XII, incapacité des grandes villes a structurer le peuplement par rapport à elle. Ce qui veut dire organiser les habitats a quelques kilomètre autour d’elle en fonction de leurs besoins.  Périphérie agricole de taille modérée. Ces villes ont des fonctions qui ont peu d’effet sur le peuplement en particulier dans les domaines économiques, l’exception c’est à partir du XII en Italie du nord avec des villes qui pèsent de plus en plus lourd.

             b- Les évolutions au niveau régional

- la population se densifie sur place
- flux migratoires vers des régions vides
- persistance du sous peuplement là où les terres sont trop ingrates
En zones méditerranéenne, au X°, les inégalités sont moins prononcées qu’en Europe du Nord où la densité est plus forte. La tendance va vers le peuplement de proximité, des jeunes adultes qui vont défricher une terre proche de leur village d’origine.
En péninsule ibérique: la notion de repeuplement élaborée surtout au XVIII° (pour qualifier l’occupation d’Al Andalus par les chrétiens venus du nord) est en fait un schéma réducteur. Au nord du Duero jusqu’en 1030, les populations sont restées chrétiennes et ont été intégrées à Al Andalus.  Au sud, du coté occidental du Tage au Sud de Valence, les grandes villes se sont dépeuplées des musulmans pour laisser la place aux chrétiens. En Andalousie, 1250/1260, les populations musulmanes indigènes se révoltent sous le gouvernement chrétien. Cela entraîne des expulsion et donc un sous-peuplement chronique. Dans le centre de l’Espagne reconquise au XI°/XII°, le peuplement se réorganise en partie grâce aux colons venants du nord.

II/    REVOLUTION VILLAGEOISE ET « ENCELLULEMENT »

    A- Les modes de constitutions des villages

Depuis une dizaine d’années tout ce qu’on savait a été bouleversé par l’archéologie. Les sujets sont en discussion avec les historiens.
Depuis longtemps on a avancé comme facteur de rapprochement des habitats l’insécurité. Il serait du à deux choses:
- IX°/X°: expéditions de pillages menées par des hongrois (raids), la piraterie se développe ex les Sarazins (insécurité sur les côtes). Entre 885 et 990, un de ces groupes établit une base en provence.  Conquête des normands, franchissent Gibraltar et s’installent en Sicile. En Espagne, l’insécurité politique est liée à la lutte entre les royaumes chrétiens du nord et Al Andalus.
- fin X°/XI°: violence interne des chevaliers au service des seigneuries locales en cours d’implantation.
fi Les nouveaux habitats sont perchés sur des hauteurs et possèdent des fortifications.

Cette thèse a été combattue par des historiens notamment Pierre Toubert. Les recherches archéologiques ont prouvées la dimension stratégique, mais sans stratégie d’ensemble: volonté de résister localement au brigandage.

Certaines courtes ont grossi par agglomération, sans expulsion du surplus démographique. Il y a aussi des actions politiques menées par les seigneurs locaux dans le cadre des seigneuries pour prendre plus en mains la population. Les hommes s’installent sur les terres du seigneurs.
Le regroupement aboutit à des résultats ambigus pour les seigneurs: cela crée une dynamique communautaire qui demande une limitation de leur pour pouvoirs. Il y a cependant des divisions de réactions entre les régions intérieures et méditerranéenne.
Dans ces dernières, l’impulsion seigneuriales est précoce (950/980): fondation de nouveaux habitats nommés par Pierre Goubert « l’incastellamento », région sous forme d’habitats fortifiés et souvent perchés. Le relief méditerranéen offre un choix important de ces sites.

Les hommes se seraient agglomérés sur les lieux où l’on enteraient les morts, leurs ancêtres. Le cimetière est un des seuls lieux communautaires (le culte des morts échappe à l’Eglise durant le haut MA). Dès le Haut MA, on remarque la présence d’église dans les proto-villages. Ce sont des « fanums » des petites chapelles isolées où on pratique les baptêmes. On enterre de plus en plus les morts près de ces endroits, et le plus près possible de l’autel, qui contient des reliques. La protection du fanum donne un attrait pour y établir des habitations. La zone de protection de l’Eglise c’est le « salvamentum ». On y installe les réserves de nourriture, les greniers. On favorise les richesses plus que les hommes.

Les châteaux se développent, ce sont de grosses résidences fortifiées avec une ou des enceintes. Ces résidences seigneuriales n’attirent pas le peuplement dans un premier temps. Le peuplement reste dispersé sous forme de hameau (ex en Catalogne). Une fois le pouvoir politique stable, un habitat s’y forme puis se forme sa propre fortification, séparée de celle du seigneur.
Parfois le seigneur a sa demeure en dehors du village. Quand le village a réussi son implantation, la demeure seigneuriale s’y implante. C’Est-ce que l’on appelle la Rocca Castri, le donjon du castrum.

    B- Spécificités des zones conquises

Grands défrichements, aménagements de zones considérables, c’est rare en méditerranée. Cela a surtout lieu dans le Sud-Ouest de la France et dans le sud de l’Italie. La majorité concerne les limites des terrains déjà en cultures.
Fondation d’habitats groupés, phénomène de villes neuves (bastide, castelno). On le sait grâce aux chartes de peuplement: ce sont des contrats par lesquels les seigneurs s’associent avec des institutions religieuses pour fonder de nouveaux villages. L’institution religieuse fournit les terres et le seigneur laïque fournit les hommes et installe une certaine juridiction. Ils se partagent les profits.
Caractéristiques communes aux habitations de type « bastide »:
    - densité du bâti qui laisse peu de place pour d’autres espaces, remplissage progressif
    -  relatif désordre des maisons lié au relief irrégulier
    - éléments polarisateurs: le plus important c’est l’Eglise, il y an a systématiquement une à partir du XIII°. C’est un pôle, les rues ont tendances à converger vers ce lieu. Un autre lieu essentiel: la forteresse, le château, l’élément de fortification. Ils se sont souvent inclus après la formation des villages, dans les endroits qui restaient vides, donc souvent très escarpés. Il y a aussi des places, des lieux dégagés qui constituent des lieux d’activités, où l’on se retrouve, où l’on tient le marché…

III/    LES ECHECS DU REGROUPEMENT, RECUL DE L’EMPRISE HUMAINE AU XIV°-XV°SIECLES

X°-XIII°: mouvement de sédentarisation de la population par rapport à la mobilité du Haut-MA.  Cette sédentarisation est relative: les paysans montrent une relative facilité à migrer en dehors des périodes de grande tentative de peuplement. Ces migrations sont souvent à faible rayon (on le remarque grâce à l’anthroponymie).
Motivations des personnes qui se déplacent: pour améliorer leur statut économique, ce sont souvent les moins biens lotis qui partent.  Ils ont peu de terres, ils se dirigent vers là où il y en a de disponible. Pour améliorer son statut, on passe d’une seigneurie à une autre: il y a une véritable concurrence entre les seigneurs pour obtenir des habitants (grâce aux privilèges).
Cette concurrence concerne surtout les SERFS, parmi les migrants il y a des serfs qui veulent être affranchis, c’est le cas en Italie du Nord et du Centre. Ils gonflent les populations des villes: les villes veulent affaiblir les seigneurs en faisant quitter les serfs de leur seigneurie.
Cette tendance à la migration explique les échecs de certaine tentative de peuplement, Pierre Toubert explique qu’il y a 1/3 d’échec dans le Latium. Pourquoi ?
        - certains villages sont créés pour un but politique (surveiller route, frontière…) le site est souvent peu viable, impropre à l’agriculture et sans point d’eau
        - un type de région où le peuplement est resté dispersé: les zones montagneuses, où il y a peu de possibilité géographique pour densifier les habitats. Et l’élevage s’accommode mal du groupement des hommes. Il impose une série de relais pour son déplacement, quand la population augmente, les hommes migrent.
Le dynamisme communautaire n’a pas toujours besoin de la concentration humaine, il y a des communautés de vallée où les fermes isolées se rejoignent en association économique, politique et solidaire.

A partir du XIII°, il se pose un problème entre la résidence et l’activité: les cultures sont en dehors des villages. Pour certains, les déplacements sont très importants. Plus il y a de population, plus les terroirs du village doivent être grands, donc éloignés. On va alors dédoubler le village sur un site du terroir, qui sera de la même unité villageoise. Il y aura un village vieux, et un village neuf, ou encore un village haut et un village bas (St Jean le Vieux, St Jean le Neuf…). Quand les deux villages arrivent à saturation, il y a dispersion de la population.
Au début du XIV°, il y a un déclin démographique. Un village disparaît parfois, abandonné de sa population: décimée par des épidémies, par des razzias… Souvent, la population restante part s’installer dans d’autres villages groupés, au XIV°, il n’y a presque plus de dispersion d’habitat.

Publié dans premier semestre

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E
ce blog c'est une super idée!  bon courage et longue vie.
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